La
page
blanche

La revue n° 62 Notules

Notules

MANIFESTE DU VIDE

Les pensées passent, reflets brisés, ondes concentriques autour du caillou de la douleur
jeté dans le vide anxieux du cœur, remous de l’esprit dans l’esprit. Sous mes haillons
se cache ma robe couleur du temps, et sous ma robe je porte ma vie en haillons. Comme
l’eau bout à cent degrés, l’air en ébullition pétille à la lumière du jour. Tout est voix,
tout est silence. Je suis un point d’interrogation. Nous n’avons pas encore vu le jour.
Nous n’avons rien d’autre que nos vies.

Calique Dartiguelongue