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blanche

La revue n° 55 poètes de service

poètes de service

Maheva Hellwig

PASCAL

 Pourquoi la tour de Londres penche-t-elle vue de Pise

 

Alors que j’étais ten-du entre deux infinis de ce bain comme

sus-pendu entre deux états, je m’endormis. Me noyant d’un côté tout à fait

ressortant de l’autre, à peine me rendis-je compte que tous mes repères

bougeaient. Non seulement le côté mais également le plancher et le ciel

bifurquaient sans que mon apnée fut sourde. 

Si, d’un côté, et π mettait de sa superbe, l’inquiétude venait d’une

multiplicité de lettres, alors, sans un mot, d’un ego disparu, je décidai enfin

de m’en aller (vainement?) de l’autre.

 

 

 

 

 

 

 

Assez lasse, elle sait s’élancer

Sans s’affaisser dans les creux

d’irréelles passes, fut balancée

pour éblouir les gras cireux

 

Elle se ramène assise le soir

Devant un troquet s’il en est

Sourire en biais vie de passoire

Ses bourliches teintent : c’est qu’il est frais.

 

La tête lourde, les yeux hagards

Espérant voir le silencieux

Assis de l’autre côté du bar

La regarder d’un œil vitreux.

 

 

Des vies sans vices ne servent à rien que d’aimer les chemins adroits

Tracés pour ceux qui, sans être ânes, avancent à tordre des angles droits.

Si cantique a eu foi, dans les raclées des ires enfantines, c’est bien celui qui sanctifie

Le devoir urbain, laborieux et désintéressé d’une réussite qui se quantifie.

 

 

 

 

 

 

 

Ne pas oublier de vivre

 

en océan

 

O

NE pas oublier de me maîtriser

parce qu’on ne mange

pas les pissenlits

par la racine

 

 

 

 

 

 

 

Faire attention à son langage parce

que c’est important

 

 

 

Et le silence des passions

se fait (d/s)ans le vide de l’âme

 

 

 

Il FAUT des limites,

 

 

pas des barrières.

 

One compare qu’avec des gens

 

VIVANTS

 

 

 

p A.r. C.e qu’on n’est pas des jambons...

 

 

Mais de bonnes gens

 

 

Maheva Hellwig